Je me suis fait mon cinéma

Unknown

Avec Musclor nous allons régulièrement au cinéma, et parfois même j’y vais seule tellement j’aime ça.

Je suis assez bon public dans l’ensemble et mes goûts sont plutôt écclec-chiques avec une préférence toutefois pour les films de sentiments que d’action.

Il y a peu je suis allée voir Lulu femme nue, un jour d’humeur maussade et franchement, même si je salue le jeu d’actrice de Karine Viard que j’aime beaucoup, je suis sortie encore plus embourbée qu’en y entrant. On y prend en pleine face la réalité nue et d’une simplicité affligeante des sentiments humains face au quotidien qui appuie sur les épaules de chacun de nous. Ce n’est disons pas ce que j’attends d’un film, partager quelques jours d’une femme qui ère dans les rues et cherche un abris pour dormir sans toit pour finalement rentrer chez elle et prendre une baigne par son mari … Evidemment l’intérêt du scénario est un peu plus profond mais ce sont ces images sans couleur qui défilent jusqu’au bout.

Dans le genre film de cinéma, je me suis rattrapée avec American Bluff que je suis allée voir avec une amie et même si c’est tout sauf un film de nana, nous avons simplement toutes deux adoré ! J’y ai retrouvé Bradley Cooper que j’avais découvert dans Happyness Therapy, un film du même réalisateur et il est juste exceptionnel dans son jeu d’acteur décalé. Les acteurs dans leur ensemble créent une dynamique parfaite et tiennent le rythme d’un scénario sans faille, soutenu jusqu’à la dernière image, bref un régal !

Enfin, Musclor m’a réellement mis la pression pendant près de deux semaines pour aller voir 12 years a slave, genre de film que j’ai en horreur tellement je ne supporte ni les tragédies ni la violence. Bon le film faisait grand bruit et j’ai fini par me dire que si c’était pour découvrir un nouveau chef d’oeuvre tel que Django que j’étais allée voir aussi pour faire plaisir à l’Homme, autant prendre sur moi.

Verdict : une horreur de souffrance et de violence qui m’ont pénétrée dés le début sans me quitter un instant jusqu’à la fin. Pas un moment de répit dans la terreur de la chute d’un homme noir libre et installé dans une vie agréable avant la guerre de sécession, enlevé à Washington pour être vendu en esclavage dans le Sud. On a passé deux heures à le voir s’enfoncer dans la souffrance des coups … et moi la moitié du film à essayer de me boucher les oreilles en fermant les yeux. Je n’avais jamais remarqué à quel point il ne sert pas à grand chose de se boucher les oreilles au cinéma tellement le son vous transperce. Musclor ce pervers a adoré, ça ne m’étonne pas de lui, il est tellement adepte du fouet ! D’accord ce n’est pas drôle et plus sérieusement ce fut pour lui un film magnifique, ce dont je ne doute pas pour qui réussit à en soutenir les images …

J’espère bien me rattraper avec des choses plus légères en tout cas moins sanguinolentes dans les semaines à venir !

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